Chronique sur Le petit chaperon rouge écrit par Sonia Alain

Le petit chaperon rouge

Note : 9/10

« Appuyé sur ses épaules, son loup lui donna un coup de langue sur l’oreille, la mordilla sans la blesser. Ils se laissèrent tomber au sol en harmonie, elle à genoux, lui sur ses quatre pattes. Elle enroula ses bras autour de lui, le pressa contre sa poitrine en fermant les paupières. Elle était solitaire depuis si longtemps. Ces retrouvailles l’emplissaient de joie, qui était bienvenue en cette période sombre de son existence.

— Le lien qui t’unit à lui est puissant, murmura une voix dans son esprit. Ne t’avais-je pas dit que le moment venu, il te protégerait du mal ?

— Merci, grand-mère…, chuchota Angelika en se lovant davantage contre la bête. »

Angelika & Grand-mère

Résumé : « Une vieille Tsigane en communication avec des esprits, condamnée à une fin tragique pour avoir découvert la vérité au sujet de sa fille.

Une enfant retrouvée dans les bois, devenue plus tard une séductrice avide de vengeance.

Un groupe d’hommes aux mœurs vicieuses, semant l’horreur sur leur passage.

Un sergent de police acharné, tentant d’endiguer une série de meurtres barbares à caractère sexuel.

Un loup rôdant dans la nuit, à la recherche d’une proie délectable. »

 Mon Avis

Avant tout, il faut que vous sachiez que « le petit chaperon » rouge est un achat dont j’ai fait l’acquisition l’année passée au Salon du livre de Montréal.

Est-ce que je regrette de l’avoir acheté ? Non, mais tellement pas ! Pourquoi ? Et bien… d’une part, parce que c’est un roman horrifique qui fait partie de la collection littéraire des contes interdits et d’autre part, car l’histoire est écrite par Sonia Alain. Une auteure québécoise que j’aime beaucoup et admire depuis mes seize ans environ. Deux points qui ont rapidement attiré mon regard, que voulez-vous ?! Rire.

UN DICTON TRÈS REPRÉSENTATIF…

Vous connaissez l’expression « la vengeance est un plat qui se mange froid » ? En toute franchise, si vous voulez mon opinion, je trouve que cette phrase prend tout son sens dans « le petit chaperon rouge ». À travers ses mots, Sonia Alain nous montre en quoi la vengeance peut dominer la vie d’une personne. Sans compter qu’il est difficile de mettre de côté le roman, même pour un court instant.

UNE VERSION REVISITÉE DU CONTE…

Que dire de cette nouvelle forme ?! En effet, l’auteure a su me donner la chair de poule plus d’une fois. C’est gore et sombre jusqu’à la toute dernière page. En plus, d’avoir plusieurs frousses ici et là, Sonia Alain nous apporte également quelques sensations fortes. Parsemé de moments tout aussi touchant qu’épeurant, il y en a pour tous les goûts.

Dans « le chaperon rouge », on fait la connaissance d’Angelika, une jeune femme qui a vécu un horrible traumatisme il y a trois ans. S’étant juré de retrouver les hommes qui ont massacrés sa mère et sa grand-mère, elle compte évidemment honorer sa promesse. Quant à Olivier, un sergent de police qui essaie de capturer un tueur sadique qui ne cesse de laisser des corps, à connotation sexuel, sur son passage. Et quelques groupes composés d’homme dont le cœur et l’âme n’existe plus depuis très longtemps. Angelika et Olivier parviendront-ils à atteindre leur objectif ? C’est à ce moment qu’une course contre la mort débute…

Concernant la plume d’écriture de l’écrivaine, elle est coulante et addictive. On se laisse facilement immergé par l’atmosphère glauque et les mauvaises actions du récit. Sonia Alain est parvenue à capter mon attention durant tout le long de ma lecture. D’autant plus que les scènes sont détaillées et passent rapidement. Soutenu, le rythme ne nous permet pas de reprendre notre souffle. Ainsi, par le biais de la calligraphie de l’écrivaine, on ressent fortement les émotions d’Angelika.

Au niveau des lieux, ceux-ci sont bien décrits et regorgent de détails qui permettent à l’imagination de les visionner.

DES PROTAGONISTES CHANGEANTS…

« Le petit chaperon rouge » nous offre une multitude de personnages tel qu’Angelika. C’est une femme remplie de caractère qui ne se laisse pas démonter par les autres. Séductrice, elle ne tombe pas non plus dans le cliché de la veuve noire. Et le loup. Il est adorable, sa relation amicale avec la jeune femme est superbe. Désormais alliés, ils ne font plus qu’un.

Un dernier mot ?

Finalement, « le chaperon rouge » est une œuvre littéraire que je relirai éventuellement. Des interlocuteurs fascinants qui peuvent inspirer l’empathie et d’autres, qui me donnent des envies de meurtre. Sonia Alain est une de mes auteures favorites et dont je ne pourrai me lasser de lire. Je vous conseille fortement « le petit chaperon rouge », j’espère qu’il vous plaira. Laissez-vous tenter par cette histoire d’horreur selon laquelle les prédateurs deviennent les proies et les pâtures se transforment en rapace.

#Sara

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