Note : 8/10
« J‘ai l’impression de flotter, soulevée par les murs de ma chambre qui font la vague autour de moi. C’est fucké, mais relaxant. D’ailleurs, c’est un peu ce que je fais, ces derniers temps, je dérive… »
Olivia
Résumé : « J’ai tout pour être heureuse et, pourtant, j’ai perdu l’envie de sourire. Depuis que mes parents m’ont annoncé qu’on déménagerait l’été prochain, mon quotidien s’est assombri. Un immense vide s’est installé en moi, insidieusement.
Jouer de la guitare, aller au cinéma avec ma meilleure amie, lire un bon roman, faire le party… je n’ai plus le goût de rien. Moi qui avais tant de facilité en classe, voilà que l’échec me pend au bout du nez.
Devenir vétérinaire ?… Ce n’est plus qu’un rêve lointain.
Me projeter dans l’avenir ?… Quel avenir ?!?
Je me sens si fatiguée…
La dépression est une maladie neurologique qui affecte le cerveau et qui touche un adolescent sur cinq. Ce mal invisible s’accompagne d’une douleur profonde, de troubles du sommeil, d’une perte d’appétit et d’un sentiment de tristesse inexpliqué. Personne n’est à l’abri de ce trouble qui peut frapper n’importe quand et qui perturbe les rapports familiaux et amicaux, sans oublier la vie à l’école et au travail. »
Mon Avis
Tout d’abord, je remercie chaudement Communications Julie Lamoureux et les Éditions de mortagne, mes partenaires littéraires, pour l’envoi de ce service presse ainsi que de leur confiance.
« Idées noires » est une histoire qui m’a littéralement mise une claque en pleine figure. Après avoir tourné la dernière page, je suis simplement resté sans voix. Sans mot. D’après moi, ce roman touche particulièrement un lectorat, il permet aux adolescent(e)s de se reconnaître à travers le personnage d’Olivia. Fannie Therrien est une auteure que j’ai déjà eu l’occasion de découvrir la plume, soit dans « #SansTabou », et je dois vous dire que « Idées noires » m’a quelque peu retourné l’esprit. C’est si proche de la réalité… J’ai adoré bouquiner ce livre.
LA DÉPRESSION, UNE THÉMATIQUE PRÉSENTE ET COMPLEXE…
Ainsi, par le biais de ses mots, l’écrivaine aborde d’une maladie mentale où la descente en enfer et le combat entre les pensées sont bien là. N’ayant jamais connu la dépression, je ne saurai vous dire les sentiments que l’on ressent lorsque nous faisons face à celle-ci. Je sais que c’est un état qui ravage tout sur son passage, y compris l’intérieur du corps… Fannie Therrien nous illustre en quoi la dépression est quelque chose de sérieux. À prendre en considération. Qu’il ne faut pas laisser de côté les individus touchés par cette maladie, il faut leur tendre la main et ça sans aucune hésitation.
Dans « Idées noires », on fait la connaissance d’Olivia, une adolescente, de quinze ans, passionnée de musique. Étant douée à la guitare, elle excelle dans ce qu’elle fait. Lire, aller au cinéma avec sa meilleure amie et observer les garçons, avec ses camarades, sont trois autres loisirs qu’elle aime beaucoup faire dans son temps libre. Elle avait tout pour être heureuse, jusqu’à ce qu’elle apprenne une terrible nouvelle… Effectivement, ses parents lui annoncent qu’ils vont déménager cet été. Alors que ses journées étaient éblouies par un pétillant rayon solaire, voilà que celles-ci deviennent de plus en plus grises pour ainsi devenir noires.
En conséquence, ses pensées deviennent lourdes, quant à ses passions, elles ne cessent de l’enfermer dans une cage dorée où l’intérêt n’y est plus. À quoi bon continuer ? Olivia n’a plus le goût de rien. Elle qui avait tant de facilité à l’école, l’adolescente frappe désormais un mur. C’est à peine si elle parvient à avoir la note de passage dans ses cours. Son rêve ? Devenir vétérinaire, comme ses parents. Maintenant, son plus grand souhait n’a plus d’importance. Olivia désire simplement dormir pour finalement ne plus jamais se réveiller. Elle est fatiguée de se combattre constamment. Parviendra-t-elle à se sortir de ce cercle vicieux avant qu’il ne soit trop tard ?
UN PARCOURS ÉMOTIONNEL, DES MONTAGNES RUSSES…
En effet. Tout est dit ! Rire. Non, mais sérieusement, vous savez la guérison n’est pas si simple, maintenant qu’on y pense. C’est long et difficile pour la personne en question. Vous voyez, il y a des individus qui s’en sortent et d’autres que non. Pourtant, ceux qui arrivent ne guérissent pas complètement, il se peut qu’ils ne retrouvent plus qui ils étaient avant. Ils sont fragilisés, mais cela ne signifie pas qu’ils ne sont pas prêts à reprendre du poil de la bête. Les cicatrices physiques et psychologiques qu’ils les caractérisent leur démontre qu’ils sont survécu. Qu’ils sont parvenus à choisir la voie de l’espoir et de la rédemption. Quoi que la société dit, ces petites entailles imparfaites sont, à mes yeux, une des choses qui les rend parfaits.
En ce qui concerne le style d’écriture de Fannie Therrien, il est coulant et à la fois naturel. Chaque descriptif nous emporte au cœur des tourments émotionnels de l’héroïne principale. La lourdeur nous illustre la profondeur et la sincérité du concept. Dès lors que la situation commence à s’épaissir, on voit qu’un certain brouillard émerge au sein du quotidien d’Olivia. Le désespoir est plus que présent, il est là à chaque feuille. Personnellement, tout ce que je voulais, c’était de la prendre dans mes bras et lui souffler les forces qui lui manquaient pour qu’elle puisse se relever.
Un dernier mot ?
En conclusion, « Idées noires » est une œuvre littéraire qui porte sur la dépression. Écrit avec sensibilité et pragmatiste, l’auteure est parvenue à me toucher en plein cœur. Découvrir la bataille d’Olivia m’a permis de comprendre les enjeux et les conséquences que cette maladie mentale peut amener dans la vie de la personne concernée. Une plume d’écriture agréable à bouquiner. Je ne vous cacherai pas que la douleur de l’interlocutrice principale se ressent à chaque page. Comme je l’ai dit déjà, ce roman est une vraie brique de glace, il nous tombe littéralement dessus pour mieux nous montrer la vivacité des nombreuses situations. Il va sans dire que je vous conseille « Idées noires », j’espère qu’il vous plaira autant qu’il m’a plu.
#Sara